ISABELLE BONZOM
VISAGES
De 1992 à 1998, Isabelle Bonzom a peint une série de sourires, alors que, parallèlement, elle peignait la viande et le corps masculin nu. Ces trois sujets traitent de la représentation de la chair qui est une des principales préoccupations de l'artiste.
Ci-dessous, diaporama de quelques peintures d'Isabelle Bonzom
tirées de sa série sur le sourire, aquarelles sur papier et sur toile.
"Ce qui m'intéresse dans le sourire, c'est la façon dont le visage bouge, se métamorphose. Avec le pinceau et la peinture, j'essaie de capter la lumière, la translucidité de la peau et les changements de colorations et de formes. Je suis stimulée par le rendu des différentes expressions du regard et de la bouche qui, ouverte, montre l'intérieur... C'est la pure expression de vie, une question de carnation et d'incarnation" explique Isabelle Bonzom.
En 1998, le commissaire d'exposition Olivier Delavallade a invité Isabelle Bonzom à participer à l’Art dans les Chapelles, en Bretagne. Un événement organisé par le Ministère de la Culture, la Région Bretagne et des sponsors comme Télérama. Isabelle a montré ses séries de Visages dont un ensemble de Sourires. L’Art dans les Chapelles est une exposition d'art contemporain dont un des buts est de réunir différents publics: les connaisseurs d'art contemporain, les amateurs de monuments historiques aussi bien que les randonneurs. Isabelle Bonzom partage cet approche.
À la Chapelle Saint-Louis de la Salpêtrière à Paris, en 1999, Isabelle Bonzom a exposé sa série de Sourires. Cette chapelle, conçue par Bruand and construite autour de 1675, se situe dans l'Hôpital de la Pitié-Salpêtrière fondé par Louis XIV. L'hôpital devint un centre de recherche psychiatrique. Charcot, considéré comme le fondateur de la neurologie moderne, y travailla et enseigna. Aujourd'hui, l'hôpital Saint-Louis de la Salpêtrière est un des plus grands hôpitaux d'Europe avec un service de cancérologie renommé. La chapelle de la Salpêtrière est aussi utilisée comme lieu d'exposition d'art contemporain. En montrant sa série de Sourires dans ce contexte, Isabelle Bonzom se référait aux études scientifiques et artistiques sur la sémantique de l'expression du visage. Elle désirait également insuffler un peu d'espoir et de joie dans cet ensemble architectural, religieux et médical, lourdement chargé.