ISABELLE BONZOM
FLEURS DE CONFINEMENT. DEHORS, LE PRINTEMPS!
Dehors, le printemps!
Début mars, j'achetais un petit pot de jonquilles pour mon atelier car j'ai toujours rêvé en peindre d'après nature. J'aime me laisser guider par le vivant, saisir ses formes, ses dynamiques, son mouvement (oui, les plantes se meuvent).
Le confinement installé et prolongé, le tête à tête avec ces petites jonquilles devint plus intense. Observant quotidiennement l'évolution de mon modèle vivant, j'ai peint, en une cinquantaine d'aquarelles, différents points de vue, différents stades de ces fleurs des premiers signes du printemps. Avant le confinement, je les avais déjà remarquées nombreuses sur les bords de routes de campagne ou dans le Jardin du Palais Royal.
Nature confinée dans mon atelier francilien, les jonquilles se sont épanouies, puis avachies, pour s'assécher et faner. Je continuais à les peindre tant ce dialogue me captivait. J'adore évoquer le cycle de vie et mon petit modèle s'y prêtait bien.
Il y a bien longtemps de cela, j'ai peint " La vie et la mort d'un poulet", de l'œuf au pilon, en passant par la poule picorant et le poulet prêt à cuire. Au cours de ces quatre décennies, j'ai peint de nombreuses fleurs, notamment des iris ou des sauges en pleine floraison, puis recroquevillés sur pied.
Ces fleurs de confinement ont réveillé mon goût pour ce dialogue avec la nature et le temps.
Isabelle Bonzom, 2020
© Isabelle Bonzom
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